Portraits de femmes restées dans l’ombre

Militantisme et histoire du féminisme, Non classé

Lise Meitner : la fission nucléaire

En 1938, la physicienne autrichienne Lise Meitner découvre le principe de fission nucléaire qui permettra par la suite de nombreuses avancées scientifiques. De confession juive, face au régime nazi elle a été contrainte de fuir l’Allemagne où elle menait ses recherches. Ainsi, bien que nommée à de nombreuses reprises, ce n’est pas elle mais son collaborateur Otto Hahn qui s’est vu attribuer le prix Nobel de chimie en 1944.

Rosalind Elsie Franklin : la structure de l’ADN

La biologiste moléculaire britannique, Rosalind Franklin, réalise en 1951 les premières radiographies aux rayons X de l’ADN. Elle est également la première à proposer l’hypothèse de la structure hélicoïdale de l’ADN. Ce sont cependant deux hommes, James Dewey Watson et Francis Crick, qui se sont attribué le mérite de ses découvertes après avoir dérobé les clichés. Ils obtiennent ainsi injustement le prix Nobel de médecine en 1962. Rosalind Franklin décédée quatre ans plus tôt d’un cancer des ovaires probablement dû à la surexposition aux radiations, n’aura malheureusement pas pu défendre sa cause. 

Nettie Maria Stevens : les chromosomes X et Y

La généticienne américaine Nettie Maria Stevens est une pionnière de l’étude des chromosomes, de leur rôle dans l’hérédité et du déterminisme génétique du sexe. C’est en effet elle qui découvre le fait que le sexe de l’enfant est déterminé par la présence des chromosomes X et Y. La communauté scientifique de l’époque n’a pas accepté l’idée tout de suite et il a fallu des années et les travaux de Thomas Haunt Morgan pour que la paire de chromosome X-Y et son rôle deviennent reconnus. Ainsi, ce n’est pas Nettie Maria Stevens mais Thomas Haunt Morgan qui a reçu le prix Nobel pour cette découverte.

Cecilia Payne-Gaposchkin: la composition des étoiles

En 1924, l’astronome américaine Cecilia Payne-Gaposchkin découvre que les étoiles sont composées d’hélium et d’hydrogène. Cependant, le professeur Henry Russell la dissuade de publier cette découverte particulièrement novatrice pour l’époque. C’est lui qui, cinq ans plus tard, publiera l’article en s’attribuant les résultats de ses recherches. Elle restera ainsi injustement dans l’ombre tandis qu’Henry Russell recevra un prix Nobel pour cette découverte dont il n’est pas l’auteur.

Jocelyn Bell Burnell : le premier pulsar

A la fin des années 60,  l’astrophysicienne britannique Jocelyn Bell Burnell découvre le premier pulsar et met ainsi en évidence l’existence d’étoiles à neutrons à rotation rapide. N’étant encore qu’élève, le jury décida d’attribuer le prix Nobel de cette découverte à son directeur de recherche Antony Hewish en 1974. De nombreux membres de la communauté scientifique ont soulevé leur objection estimant que Belle Burnell avait injustement été privée de la récompense. Cependant la jeune femme a humblement rejeté cette idée et a déclaré comprendre cette décision.

Esther Lederberg: la réplication de la culture bactérienne

La microbiologiste Esther Lederberg a travaillé une grande partie de sa vie dans le domaine de la génétique et des bactéries au côté de son mari Joshua Lederberg. Dans les années 1950, elle découvre le principe de réplication de la culture bactérienne dans son centre de recherche : le Plasmid Reference Center à l’Université de Stanford. Cette découverte fait d’elle une pionnière.