L’histoire du féminisme est complexe et différente en fonction des pays c’est pourquoi il est impossible de la synthétiser en un article.
En France, le mot “Féminisme” apparaît en 1895 et est synonyme de l’émancipation des femmes. Le premier mouvement féministe a néanmoins débuté dès 1860 avec l’organisation de luttes pour obtenir une reconnaissance politique, économique, sociale et culturelle. Le but est de déconstruire les idées de la société sur la féminité et le statut des femmes. On appelle cette période jusqu’aux années 50 la première vague. Cette première vague a permis aux femmes d’obtenir le droit de vote. Le premier pays à le donner est la Nouvelle Zélande en 1893 suivi par les Etats-Unis en 1920, les femmes Afro-Américaines ont néanmoins dû attendre jusqu’en 1965. En France, le droit de vote des femmes a été autorisé en 1944.
La deuxième vague nait avec l’essai de Simone de Beauvoir “Le deuxième sexe” en 1949. Le Mouvement de la Libération des Femmes est fondé après mai 68. Les demandes clefs de cette organisation sont l’égalité salariale, un même accès à l’éducation et au travail, une contraception libre, le droit à l’avortement, une indépendance légale et financière, le droit à une sexualité choisie et une protection contre toutes violences sexuelles. Certaines de ces revendications font toujours écho aujourd’hui comme par exemple l’écart salarial ou les attaques conservatrices contre l’avortement.
Les idées sont à l’époque répandues à travers les magazines, les livres et l’art en général. Par exemple, aux Etats-Unis, le journal Ms. fondé par Gloria Steinem et Dorothy Pitman Hugues a sensibilisé les femmes et l’opinion publique aux questions du genre, de la lutte des classes et de la notion de race tout au long des années 1970 (ce magazine existe toujours aujourd’hui). En 1967, le droit à la contraception libre est obtenu en France. Puis, en 1975, le droit à l’avortement est adopté grâce à la loi Veil. D’autres combats sont aussi gagnés comme la mixité des concours de la fonction publique en 1974, l’instauration du divorce par consentement mutuel en 1975 ou encore l’interdiction du licenciement motivé par le genre.
Dans les années 90 de nombreux médias ont déclaré que le féminisme était mort. Une nouvelle forme de militantisme nait : les riot grrrls. La musique et les fanzines sont utilisés pour raconter des témoignages de sexisme, racisme et homophobie. Les militant.e.s appellent à une politique intersectionnelle qui devait inclure les femmes de couleur. C’est la 3ème vague du féminisme.
Le 21ème siècle et l’émergence de blogs féministes est souvent vu comme la 4ème vague du féminisme. Les blogs sont vite remplacés par les échanges sur les réseaux sociaux. En effet, les réseaux sociaux facilitent la “culture de dénonciation publique”, notamment avec le mouvement #metoo. Néanmoins, il y a aussi des contre coups aux réseaux sociaux avec par exemple de harcèlement sexuel en ligne et une misogynie accrue.
The feminism book
The feminism book est un assez gros livre à feuilleter comme une encyclopédie. Il expose plus d’une centaine de campagnes, d’événements et d’idées du mouvement féministe à travers les années et les pays. On peut aussi découvrir de grandes femmes ayant aidé le combat comme Malala Yousafzai, Chimamanda Ngozi Adichie ou Betty Friedan.
Féminisme en France : retour EN IMAGES sur plus d’un demi-siècle de combats
Trois petites vidéos de 3 minutes qui montrent les principales avancées du mouvement féministe en France au 20ème siècle. On y voit l’évolution importante des pensées entre cette période et de nos jours avec toutefois quelques remarques et clichés qui font encore écho aujourd’hui.
3 minutes pour comprendre : 50 courants théories et figures du féminisme
Un ouvrage bien illustré qui relate l’histoire du mouvement féministe : des premières campagnes en Europe pour les droits des femmes à la propriété ou au vote jusqu’à l’activisme online. Riche en anecdotes passionnantes, il rend hommage à des femmes d’exception qui, en tout temps et en tout lieu, ont combattu contre la misogynie et pour l’égalité.