La première fois que l’on fait l’amour est vue comme une grande étape; la perte du statut de « puceau/pucelle » fait beaucoup parler les adolescents. Ce passage d’un statut à un autre véhicule également beaucoup de peurs et de clichés.

Comment cela se passe-t-il ? Comment va-t-il/elle réagir à la vue de mon corps ? Suis-je encore vierge si on s’est seulement caressé.es ? Vais-je saigner ? Vais-je avoir mal ?

Il existe autant d’interrogations que de personnes et c’est bien normal. Nous ne sommes pas tous informés de la même manière et les clichés sur la façon dont devrait se passer le sexe ont la peau dure. Vous pouvez entendre des chose sur une prétendue façon de faire commune à tous, sur l’hymen, sur la virginité, sur la douleur, sur des actes que l’on devrait absolument faire … Ne vous laissez pas tromper, quand on est dans une relation saine avec son/sa partenaire (pas forcément quelqu’un dont on est amoureux mais simplement quelqu’un en qui on a confiance), le sexe, c’est facile : on peut poser ses limites sans avoir peur de ne pas être entendu et on peut dire ce dont on a envie sans être jugé. Il faut s’écouter, écouter ses envies et écouter celles de l’autre.

Avec les prochaines ressources, on va essayer de déconstruire les mythes autour des débuts de la sexualité, autour des clichés sur la sexualité et sur comment ça se passe et comment ça devrait se passer une première fois !

La pornographie est de nos jours très simple d’accès. De plus en plus jeunes, les enfants ont accès à des images pornographiques que cela soit volontaire ou non. Si bien qu’aujourd’hui, selon un sondage d’Opinionway et d’Ipsos, en 2018, 62% des jeunes adultes déclaraient avoir vu leurs premières images porno avant 15 ans, dont 11% avant l’âge de 11 ans. Ces images sont souvent les premières expositions à la sexualité et soyons honnêtes, ce n’est pas très représentatif de la réalité. Même chez les personnes adultes, ces images contribuent à véhiculer des clichés : de genre, de domination ou simplement autour de la sexualité en général.

Il n’est pas grave en soi de regarder du porno, cela doit seulement être couplé avec une éducation sexuelle de qualité et un respect de son(ses) partenaire(s) dans le sexe de la vraie vie.

On va essayer de comprendre comment le porno influence nos vies sexuelles et quelles alternatives au porno « mainstream » il existe !

La contraception désigne l’emploi de moyens visant à empêcher qu’un rapport sexuel entraîne une grossesse. Elle est définie par l’Organisation mondiale de la santé comme étant « l’utilisation d’agents, de dispositifs, de méthodes ou de procédures pour diminuer la probabilité de conception ou l’éviter ». 

La contraception donc, ce casse-tête, la charge mentale de la contraception incombe malheureusement aux femmes. Est-ce que je l’ai prise hier soir ? Non ? Ah ! Est ce que j’ai eu un rapport ces 5 derniers jours ? Pilule du lendemain ? Faut que je pense à acheter un test de grossesse. Mais aussi : laquelle choisir ? Quels sont les risques ? 

Alors comment établir un équilibre de cette charge mentale ? Comment s’adapter aux besoins de chacun.e ? On vous donne des pistes.

L’accès au plaisir entre les femmes et les hommes est très inégal. L’accès à l’orgasme l’est encore moins : c’est le fameux « orgasm gap ». C’est le fossé qui existe entre le nombre de femmes qui ont régulièrement ou à chaque fois des orgasmes et le nombre d’hommes dans la même situation. Le plaisir féminin est rarement évoqué et souvent oublié lors des rapports sexuels pour diverses raisons. Et quand on a pas ou peu de plaisir, comment espérer atteindre l’orgasme ?

90% des hommes ont un orgasme à chaque rapport sexuel, seules 16% des femmes parviennent à l’atteindre systématiquement. 

Est-ce parce que le plaisir féminin est souvent décrit comme étant plus dur à trouver que le plaisir masculin ? et d’ailleurs, est-ce vraiment vrai ?

​Selon différentes études, on retrouve plusieurs explications à ce phénomène qui découlent malheureusement encore une fois de nombreux préjugés : les femmes ont tendance à considérer que leur plaisir est moins important que celui de leur partenaire et ne connaissent pas toujours bien leur corps, la pénétration vaginale qui est mise au centre des rapports sexuels est une très mauvaise manière pour les femmes d’accéder au plaisir et à l’orgasme car le clitoris n’est pas toujours stimulé, les rapports sexuels s’arrêtent souvent après la jouissance du partenaire masculin sans s’inquiéter de si la femme a joui ou non (pourquoi ??? ), l’homme est souvent considéré comme la personne active dans le sexe et les femmes les personnes passives… En fait, le plaisir masculin et les hommes sont tout simplement souvent au centre des rapports. Pour casser ces schémas, il faut s’interroger sur ce que chacun aime et ce dont chacun a envie.

La clé dans tout ça est donc la communication et l’écoute !

Le clitoris, ce grand oublié de l’histoire. C’est pourtant le seul organe entièrement dédié au plaisir. Selon les époques, il est découvert, oublié, adulé, ré-oublié, stigmatisé, re-découvert … Au 21e siècle, il est oublié mais peu à peu, il refait son entrée dans le grand monde. En 2016, c’est la première fois qu’il est représenté dans un manuel scolaire. Est-ce vraiment utile de le représenter dans les manuels scolaires me direz vous ; mais il est primordial d’apprendre à connaître son corps et son manque de représentation conduit à sa méconnaissance, la preuve : il est tellement oublié et méconnu qu’un quart des jeunes filles ne savent pas qu’elles en possèdent un. Il occupe pourtant la première place dans la quête du plaisir féminin puisqu’il est constitué de plus de 7000 terminaisons nerveuses. Apprenons à mieux le connaître pour mieux comprendre le plaisir féminin.

Dès le collège, les blagues autour de la masturbation masculine sont choses courantes. Paquets de mouchoirs à côté du lit ou hantise que les parents rentrent dans la chambre… Il existe aussi une liste sans fin d’expressions : se branler, se dégorger le poireau, se graisser le salami, faire pleurer le petit jésus, se polir le chinois, faire cracher le python .. et bien d’autres (merci Topito).

Mais avec tout ça, quand parle-t-on de masturbation féminine ?

Encore aujourd’hui, de nombreuses femmes sont gênées et ont honte d’assumer qu’elles ont une sexualité solitaire. De nombreuses femmes ne se masturbent tout simplement jamais ou peu. De nombreuses femmes pensent qu’il ne faut se masturber que lorsque l’on est célibataire. La masturbation féminine est finalement assez taboue. Avec les liens suivants, on va essayer de comprendre pourquoi et essayer de changer les choses. N’ayons plus peur de briser les tabous !