Militantisme dans la filmographie

Militantisme et histoire du féminisme

Cinéma

On ne peut pas parler du militantisme au cinéma sans évoquer le fameux test de Bechdel. La dessinatrice Alison Bechdel le met au point en 1985 dans sa bd “L’Essentiel des gouines à suivre.” Il repose sur 3 critères :

  • Il doit y avoir au moins deux femmes ayant un nom et un prénom
  • Elles doivent  parler ensemble
  • Leur conversation doit être sans rapport avec un homme

Une étude du site Polygraph montre que sur 4000 films écrits entre 1995 et 2005, 53% échouent au test quand ils ont été écrit par un homme contre 38% quand écrit par une femme. La visibilité des femmes au grand écran est loin d’être acquise. À titre d’exemple, The Washington Post a testé en 2014 les films en lice pour l’Oscar du meilleur film de la 86e cérémonie des Oscars. Seulement trois films passent le test : Dallas Buyers Club, Nebraska et Philomena. Les autres films, dont Le Loup de Wall Street, Capitaine Phillips ou Gravity échouent. Ce test n’a pas vocation de déterminer si un film est féministe ou pas, il est un simple indicateur du sexisme des films qui ne mettraient en avant qu’un nombre restreint de personnages féminins. Ce test passe sous silence les questions de diversité, le rôle des personnages féminins dans l’histoire ou encore la façon de les montrer.


70% des Français vont au cinéma et plus de 200 millions d’entrées sont vendus par an. Le cinéma a donc des enjeux énormes. C’est pourquoi la cérémonie des césars du 18 février 2020 a fait autant de bruits. C’est le choc entre 2 mondes. D’un coté, on avait le réalisateur de “J’accuse”, 12 fois accusé de viol dont 10 fois sur mineur, de l’autre, Celine Sciamma, réalisatrice lesbienne du film “Le portrait de la jeune fille en feu”, dont l’actrice principale est Adele Haenel, porte-parole des femmes et enfants victimes de viol. Finalement, une fois de plus, le violeur est récompensé. 

Invisibilisation des femmes, couronnement des violeurs mais c’est pas tout ! Seulement 18% des long métrages subventionnés par le CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée)  sont réalisés par des femmes. 

Histoire de changer un peu de point de vue, voici une liste de films féministes incontournables avec des acteur.trices badass :




Séries

De plus en plus de séries optent pour un point de vue plus inclusif. Voici le résumé de 2 de mes séries préférées parmi tant d’autres.

Euphoria

A travers un univers glamour et pailleté, Euphoria nous dévoile la difficulté de vivre avec une addiction. A côté de cette intrigue principale, on retrouve différents portraits de personnages et en majorité de femmes qui permettent de décrire  l’éventail de la sexualité et du genre le tout bercé par une bande son épatante.

Euphoria décrit la sexualité comme un spectre refusant de mettre une étiquette sur toute relation liant les personnages. L’identité de Jules, qui est transsexuelle, est aussi évoquée avec détachement évitant tout cliché de série faussement réformiste.

La sexualité et le corps ne sont alors plus un tabou. Non seulement le corps masculin est autant sexualisé que le féminin mais aussi la série met en avant la body positive attitude grâce à Kat. Elle apprend à s’aimer et s’affirmer tel qu’elle est tout au long des épisodes. 

Un autre sujet important mis en avant par Euphoria est la masculinité toxique. La question du consentement et des violences conjugales est abordée sans détour à travers la relation de Nate et Maddy deux personnages explosifs. On y voit aussi l’influence des films pornographiques sur la sexualité qui semblent banaliser la brutalité et encourager la domination masculine.

 



I may destroy you, une série qui questionne sur le consentement  

« Avant d’être violée, je ne faisais pas grand cas d’être une femme, j’étais trop occupée à être noire et pauvre. »

Une jeune écrivaine, Arabella, se fait droguer lors d’une soirée puis violée par un homme dont on ne connaît pas l’identité. Tout au long de cette mini-série, on suit non seulement l’évolution de cette recherche du coupable mais également l’évolution du traumatisme d’Arabella. Bien au-delà de cet acte abominable, la série cherche à faire réfléchir sur ce qu’est le consentement. 

Différents problèmes présents dans notre société sont rapidement décelés. Premièrement, la définition d’un violeur est rappelée : oui enlever un préservatif pendant un acte sexuel sans le consentement de l’autre personne est un viol et oui un consentement pour un acte sexuel n’est pas généralisable à tous rapports sexuels. Le blâme de la survivante est ensuite dénoncé. En effet, un ami d’Arabella l’accuse de ne pas avoir fait attention à son verre. En la condamnant, il excuse non seulement l’action du violeur mais il banalise l’acte. Il trouve une justification qui n’a pas lieu d’être pour expliquer l’action du violeur et la justifier. 

Finalement, la série s’attaque à un problème majeur qui est le manque de condamnation des violeurs et harceleurs sexuels. Les agents de police ne montrent aucune compassion vis à vis des victimes et les cas pris en charge ne semblent que très rarement aboutir à une condamnation.


D’autres séries plus ou moins impliquées dans le combat féministe : Mrs.America, Pose, Sense8, Girls, The handmaid’s Tale, Sex education, Orphan Black, Brooklyn nine nine, …




Documentaires

Pop féminisme : Des militantes aux icônes pop

Ce documentaire de Arte raconte comment le féminisme s’est imposé dans la pop culture. Depuis les années 90, Madonna, les spice girls ou encore Britney Spears ont pris le relai de Simone Veil, du mouvement de la libération des femmes (MLF) et de Simon De Beauvoir. Ce nouveau féministe, plus jeune, plus frais popularise le mouvement. C’est en parti grâce à Beyoncé, elle affiche fièrement en 2014 le mot “FEMINIST” derrière elle à un concert. Elle transforme le cliché des féministes jusque là vu comme des femmes hideuses en colère en les rendant glamours et à la mode. 

Ce documentaire soulève des questions importantes. Est-ce que les femmes féministes ont pour but de devenir un homme comme les autres ? Est-ce que la pop culture utilise le féminisme pour se faire de l’argent ? Si oui, est-ce que c’est si grave  parce que en même temps il y a une popularisation du mouvement ? Est-ce que la pleine possession de son propre corps nous autorise le vendre (prostitution) ? Ou encore pourquoi le torse d’une femme est plus indécent que celui d’un homme ?

La culture du viol

Violences sexistes et sexuelles

Qu’est-ce que c’est?

La culture du viol. C’est un terme que l’on entend de plus en plus, mais on ne sait pas forcément ce qui se cache derrière. Il est difficile de donner une définition exacte, les exemples seront plus parlants. On peut tout de même donner une définition générale: c’est un ensemble de comportements acquis, que nous ne questionnons pas, qui banalisent voire justifient le viol.

Où?

Si l’on utilise le terme “culture” ce n’est pas au hasard. Évidemment, on les observe dans notre vie quotidienne, notre entourage et parfois par nous même. Mais on retrouve également cette culture dans le cinéma par exemple. La liste est longue mais vous l’aurez compris, on retrouve ces comportements un peu partout autour de nous. Pour mieux comprendre, voici quelques exemples par lesquels cette “culture” se manifeste.

Exemples :

La non-responsabilité des agresseurs :

  • La banalisation des agressions :

On entend souvent parler d’attouchements, de frotteurs ou encore d’autres termes qui désignent en fait des agressions sexuelles. Le simple fait de ne pas utiliser ce mot qui est pourtant le terme adapté à la situation montre déjà une certaine banalisation. Parler d’agression sexuelle est bien plus fort que de parler d’attouchement ou de frotteur. Une agression sexuelle est grave, choquante pour la victime voire traumatisante et surtout est punie par la loi. Mais il y a aussi les remarques relativement courantes comme “C’est juste une main aux fesses” ou “ En même temps, tu es très joli.e, c’est normal” ou encore “Ne va pas te plaindre de plaire !”. Toutes ces réflexions banalisent ces agressions et empêchent les victimes de s’exprimer et leur donnent l’impression qu’elles n’ont pas le droit de se plaindre et doivent simplement accepter ces comportements. On retrouve les mêmes mécanismes avec le harcèlement.

  • La définition de la virilité (les agresseurs sont généralement des hommes cisgenre) :

La virilité est un vaste sujet que nous ne pouvons pas détailler ici*. Néanmoins, cette définition est très importante dans notre société patriarcale. D’après le dictionnaire le petit Robert par exemple, la virilité est définie comme l’ ”ensemble des attributs et caractères physiques, mentaux et sexuels de l’homme” et aussi la “puissance sexuelle chez l’homme”. Parmi les synonymes de virilité on retrouve “vigueur sexuelle, énergie, fermeté, poigne, puissance”. Malheureusement, cela est bien plus qu’une simple définition dans un dictionnaire, ce sont des attentes que l’on a réellement (même si pas toujours consciemment) d’un homme dans notre société. Le fait de penser que ces caractéristiques sont naturelles, et propres à l’homme, pose problème et participe à justifier de nombreux comportements inappropriés qui participent à la culture du viol.

La responsabilité des victimes :

  • Sur la tenue :

Nous avons tous entendu au moins une fois des avertissements sur une tenue, considérée comme trop provocante par exemple qui pourrait soit disant inciter au viol. Ou pire, nous avons même pu entendre dire que si la victime avait été habillée différemment, le viol ne se serait pas produit: c’est-à-dire que la tenue justifie le viol. Pourtant, cela est totalement faux. D’abord le choix d’une tenue vestimentaire n’a rien à voir avec le consentement. On peut décider de s’habiller comme on le souhaite pour la raison que l’on veut. Même si l’on décide de porter des vêtements dans le but de plaire à une personne, cela ne signifie en aucun cas que l’on donne son consentement à cette personne. Quoi qu’il arrive, jamais une tenue ne justifiera un viol.

  • L’expression du consentement :

Nous connaissons tou.te.s l’expression “qui ne dit mot consent”. Et bien non, qui ne dit mot ne consent PAS. Le consentement c’est un oui franc. Ne rien dire n’est pas consentir, un oui à un moment ne sous-entend pas un oui pour toujours et pour tout, on peut changer d’avis à tout moment.  C’est un point extrêmement important, on entend souvent des propos qui fonctionnent dans une logique inverse “Elle/il n’a pas dit non donc il était d’accord”, “Elle/il a dit oui au début, elle/il n’a pas pu changer d’avis”. Ces affirmations sont fausses, tout simplement. Une victime ne sera jamais responsable car elle n’a pas dit non ou pas assez fort ou bien qu’elle a changé d’avis.

  • L’alcool/ drogues etc. :

Une personne sous l’emprise de drogue ou d’alcool n’est pas en état de donner son consentement. On a déjà pu entendre “elle/il n’avait qu’à ne pas boire autant”, non ce n’est pas parce qu’une personne n’est pas en pleine possession de ses moyens que cela justifie une agression ou un viol, au contraire c’est une circonstance aggravante. Encore une fois, quel que ce soit son état, une victime n’est jamais responsable de son agression, jamais.

La décrédibilisation des victimes :

  • Exagération des chiffres de fausses déclarations

Il est courant d’entendre dire qu’il n’y a pas tant de viols, qu’il y a beaucoup de fausses plaintes. Premièrement, cette affirmation est fausse et l’on peut pour cela s’appuyer sur des chiffres issus d’études : le pourcentage de fausses plaintes est d’environ 3%**. En outre, selon une étude du ministère de l’Intérieur, seuls 8% des victimes portent plainte et selon le ministère de la Justice, 13% de ces plaintes aboutissent. Autant dire que majoritairement les agresseurs sont impunis. Il est important que ces chiffres soient connus pour que la parole des victimes soit plus écoutée et qu’on cesse de remettre chaque accusation en question sous prétexte que soit disant de nombreuses déclarations sont fausses. Il faut également comprendre la position des victimes: il est déjà extrêmement difficile de parler de son viol quand on est écouté et encore plus lorsque sa parole est mise en doute.


Les conséquences :

Évidemment, la liste des exemples n’est pas exhaustive, malheureusement, cet article pourrait être bien plus long. En tout cas, les conséquences de ces comportements sont bien réelles: il est extrêmement difficile d’avoir des chiffres juste sur le nombre d’agressions/viols qui ont lieu chaque année tellement nombre de victimes ne parlent jamais. Néanmoins, selon les estimations, 94000 femmes sont victimes de viols ou de tentatives de viol chaque année en France***. L’autre conséquence, c’est le silence suite à ces agressions. Les graphiques ci-dessous montrent le pourcentage de plaintes déposées dans différentes situations :

Que faire ? 

Alors que faire face à ces tristes constatations? Évidemment, il y a des solutions, nous pouvons faire évoluer les choses et faire que cet article n’ait plus de raison d’exister. Nous vous proposons encore une fois une liste de pistes non exhaustives pour combattre cette culture du viol :

  • S’éduquer, et si tu as l’envie et le courage, aider ton entourage à s’éduquer. Il existe de nombreuses ressources pour cela. L’association “Nous Toutes” propose gratuitement des formations en ligne, il existe pleins de livres, comptes Instagram, documentaires pour nous aider à déconstruire tous ces comportements. 
  • Être attentif aux “blagues” offensantes, aux propos qui banalisent le viol,
  • Casser les stéréotypes
  • Ne pas attribuer la faute aux victimes: quelque soit le contexte elles ne sont JAMAIS responsables
  • Créer la culture du consentement en opposition à la culture du viol. Ne jamais avoir peur de demander le consentement des autres, on ne le demandera jamais trop
  • Être à l’écoute des personnes qui nous entourent
  • Arrêter l’objectivation des femmes et des minorités
  • Apporter un regard critique sur le contenu proposé par les média, la télévision, le cinéma 

* Pour aller plus loin, il existe de nombreuses ressources comme par exemple l’épisode « Éducations viriles » du Podcast les couilles sur le table de Binge audio (disponible gratuitement)

** « False Allegations of Sexual Assault : An Analysis of Ten Years of Reported Cases », par David Lisak, Lori Gardinier, Sarah C. Nicksa, Ashley M. Cote

« Study of Reported Rapes in Victoria 2000-2003, Summary Research Report », Dr.

Melanie Heenan; Dr. Suellen Murray

via pubilcation @mecreantes “les fausses accusation de viol, la création d’un mythe”

*** Enquête ONDPR/Insee

Femmes et sciences

Militantisme et histoire du féminisme

Commençons par un petit test ! Peux-tu citer le nom de trois personnalités scientifiques ? Que tu sois passionné de sciences ou non, il n’y a aucun doute sur le fait que tu y sois parvenu. Mais combien d’entre vous ont prononcé le nom d’une femme ? Et si nous avions modifié notre petit test en te demandant le nom de trois scientifiques de genre féminin, aurais-tu été capable de répondre ? Si c’est le cas, nous t’en félicitons ! Si au contraire tu n’avais pas su répondre sache que tu n’es pas le ou la seul(e), bien au contraire ! Mais alors pourquoi connaissons-nous si peu de femmes scientifiques?


Une première explication est tout simplement une question de proportion. En effet, les femmes sont encore bien moins nombreuses que les hommes dans le monde scientifique. Cette inégalité de genre se révèle très tôt. Les femmes représentent aujourd’hui environ 40% des étudiant.e.s en filière scientifique en France. Ce chiffre peut ne pas paraître si alarmant. Cependant, il n’est absolument pas représentatif des réelles inégalités de parité en genre entre les différentes filières. Si nous ne considérons que les filières scientifiques, les femmes s’orientent en grande majorité vers les métiers de soin alors que les hommes se dirigent principalement vers la rationalité et donc des matières telles que la physique ou l’informatique. Ainsi les femmes sont majoritaires en biologie ou elles représentent plus de 60% des étudiants alors qu’elles ne sont que 27% dans les formations d’ingénieurs et même moins de 10% en informatique.

Mais nous ne pouvons nous contenter d’accepter ce décalage comme une fatalité. La vraie question à se poser est plutôt “Pour quelles raisons les femmes ne se tournent-elles pas autant que les hommes vers les métiers scientifiques ?”. Ce décalage est-il dû à une inégalité de compétences ou de facilité d’apprentissage en science ? Non ! Des études réalisées dans différents pays ont montré qu’il n’y a pas d’écart significatif de réussite dans les matières scientifiques entre les filles et les garçons. Pourtant à partir du lycée les filles se tournent moins facilement vers les enseignements scientifiques et ce décalage se creuse davantage une fois dans le supérieur. Une explication bien plus fondée est basée sur la persistance des stéréotypes de genre dans notre société.

L’image et la considération de la femme ont énormément évolué. Pour autant, certains stéréotypes, notamment sur le rôle des femmes et des hommes en société,  persistent.  Une enquête, conduite sur les sites internet des dix plus grands magasins de jouets du Royaume-Uni et sur les principaux moteurs de recherche (Google, Bing), nous apprend que les jeux axés sur la science, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques sont trois fois plus susceptibles d’être mis en marché de manière à cibler les garçons. Est-il normal qu’il y ait des pages consacrés aux filles et d’autres aux garçons dans les catalogues de jouets ?

Stevenin-Morguet, porte-parole d’Osez le féminisme met en avant le fait que  «Dans la section rose des catalogues, on  invite les petites filles à jouer trois types de rôles : la ménagère, la mère et la jolie. Les garçons, eux, se voient réservés la plupart des jeux cultivant l’imagination.». Les publicités alimentent elles aussi cette idée de jouets genrés. Les jeux de dînette ou de ménage par exemple sont majoritairement mis en scène par des filles alors que les garçons héritent plutôt des jeux d’aventure et d’exploration.  Malheureusement, ces images nous formatent dès notre plus jeune âge à un soit disant rôle qui nous est réservé dans la société en fonction de notre genre.

Le fait que l’on connaisse si peu de femmes scientifiques semble donc s’expliquer par leur faible nombre. Cependant, “moins de femmes” ne signifie pas “aucune femme” ! Alors pourquoi ne les connaissons-nous pas ? 

Bien que ce phénomène soit aujourd’hui moins présent, beaucoup de travaux réalisés par des femmes ont tout simplement été volés par des hommes qui s’en sont injustement attribué le mérite. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ces actes sont loin de n’être que quelques cas isolés. Nous ne changerons malheureusement pas le cours de l’histoire, mais, par respect, nous nous devons de dénoncer et lutter face à ces injustices. Alors allons-y, redonnons à quelques une de ces femmes restées dans l’ombre la reconnaissance qui leur revient ! 


Entre la réelle sous-représentation des femmes dans le monde scientifique en raison de la catégorisation genrée de la société et les nombreux travaux volés à leur auteur par des hommes, les femmes sont effectivement bien moins connues dans le domaine de la science. Seules 53 femmes ont été récompensées d’un prix Nobel contre 866 hommes. Ces chiffres sont encore plus interpellant quand nous savons que 31 d’entre elles ont reçu ce prix dans les domaines de la paix et de la littérature. Malheureusement, cette sous-représentation des femmes est encore bien d’actualité avec 1 femme récompensée en 2019 contre 13 hommes.

Plusieurs organisations tentent aujourd’hui d’attirer davantage les femmes vers les domaines scientifiques. Fondée en 2000, l’association Femmes & Sciences regroupe plus de 350 personnes, pour la plupart scientifiques. L’association déploie des actions sur tout le territoire français dans le but de:

  • promouvoir les femmes scientifiques
  • inciter les jeunes, et particulièrement les filles, à s’engager dans des carrières scientifiques
  • constituer un réseau d’entraide.

Elle s’adresse notamment au monde éducatif pour tenter de sensibiliser les plus jeunes. L’association a notamment rencontré 5000 collégiens, 3200 lycéens et 900 étudiants du supérieur.  Elle participe également à des événements majeurs tels que la fête de la science et s’étend de plus en plus avec 11 actions internationales en 2019. 

En bref, si tu es intéressé.e par la science, n’hésite plus. 

Le progrès n’a pas de genre!


Portraits de femmes restées dans l’ombre

Militantisme et histoire du féminisme, Non classé

Lise Meitner : la fission nucléaire

En 1938, la physicienne autrichienne Lise Meitner découvre le principe de fission nucléaire qui permettra par la suite de nombreuses avancées scientifiques. De confession juive, face au régime nazi elle a été contrainte de fuir l’Allemagne où elle menait ses recherches. Ainsi, bien que nommée à de nombreuses reprises, ce n’est pas elle mais son collaborateur Otto Hahn qui s’est vu attribuer le prix Nobel de chimie en 1944.

Rosalind Elsie Franklin : la structure de l’ADN

La biologiste moléculaire britannique, Rosalind Franklin, réalise en 1951 les premières radiographies aux rayons X de l’ADN. Elle est également la première à proposer l’hypothèse de la structure hélicoïdale de l’ADN. Ce sont cependant deux hommes, James Dewey Watson et Francis Crick, qui se sont attribué le mérite de ses découvertes après avoir dérobé les clichés. Ils obtiennent ainsi injustement le prix Nobel de médecine en 1962. Rosalind Franklin décédée quatre ans plus tôt d’un cancer des ovaires probablement dû à la surexposition aux radiations, n’aura malheureusement pas pu défendre sa cause. 

Nettie Maria Stevens : les chromosomes X et Y

La généticienne américaine Nettie Maria Stevens est une pionnière de l’étude des chromosomes, de leur rôle dans l’hérédité et du déterminisme génétique du sexe. C’est en effet elle qui découvre le fait que le sexe de l’enfant est déterminé par la présence des chromosomes X et Y. La communauté scientifique de l’époque n’a pas accepté l’idée tout de suite et il a fallu des années et les travaux de Thomas Haunt Morgan pour que la paire de chromosome X-Y et son rôle deviennent reconnus. Ainsi, ce n’est pas Nettie Maria Stevens mais Thomas Haunt Morgan qui a reçu le prix Nobel pour cette découverte.

Cecilia Payne-Gaposchkin: la composition des étoiles

En 1924, l’astronome américaine Cecilia Payne-Gaposchkin découvre que les étoiles sont composées d’hélium et d’hydrogène. Cependant, le professeur Henry Russell la dissuade de publier cette découverte particulièrement novatrice pour l’époque. C’est lui qui, cinq ans plus tard, publiera l’article en s’attribuant les résultats de ses recherches. Elle restera ainsi injustement dans l’ombre tandis qu’Henry Russell recevra un prix Nobel pour cette découverte dont il n’est pas l’auteur.

Jocelyn Bell Burnell : le premier pulsar

A la fin des années 60,  l’astrophysicienne britannique Jocelyn Bell Burnell découvre le premier pulsar et met ainsi en évidence l’existence d’étoiles à neutrons à rotation rapide. N’étant encore qu’élève, le jury décida d’attribuer le prix Nobel de cette découverte à son directeur de recherche Antony Hewish en 1974. De nombreux membres de la communauté scientifique ont soulevé leur objection estimant que Belle Burnell avait injustement été privée de la récompense. Cependant la jeune femme a humblement rejeté cette idée et a déclaré comprendre cette décision.

Esther Lederberg: la réplication de la culture bactérienne

La microbiologiste Esther Lederberg a travaillé une grande partie de sa vie dans le domaine de la génétique et des bactéries au côté de son mari Joshua Lederberg. Dans les années 1950, elle découvre le principe de réplication de la culture bactérienne dans son centre de recherche : le Plasmid Reference Center à l’Université de Stanford. Cette découverte fait d’elle une pionnière.

Histoire du féminisme

Militantisme et histoire du féminisme

L’histoire du féminisme est complexe et différente en fonction des pays c’est pourquoi il est impossible de la synthétiser en un article.

En France, le mot “Féminisme” apparaît en 1895 et est synonyme de l’émancipation des femmes.  Le premier mouvement féministe a  néanmoins débuté dès 1860 avec l’organisation de luttes pour obtenir une reconnaissance politique, économique, sociale et culturelle. Le but est de déconstruire les idées de la société sur la féminité et le statut des femmes. On appelle cette période jusqu’aux années 50 la première vague. Cette première vague a permis aux femmes d’obtenir le droit de vote. Le premier pays à le donner est la Nouvelle Zélande en 1893 suivi par les Etats-Unis en 1920, les femmes Afro-Américaines ont néanmoins dû attendre jusqu’en 1965. En France, le droit de vote des femmes a été autorisé en 1944.

La deuxième vague nait avec l’essai de Simone de Beauvoir “Le deuxième sexe” en 1949. Le Mouvement de la Libération des Femmes est fondé après mai 68. Les demandes clefs de cette organisation sont l’égalité salariale, un même accès à l’éducation et au travail, une contraception libre, le droit à l’avortement, une indépendance légale et financière, le droit à une sexualité choisie et une protection contre toutes violences sexuelles. Certaines de ces revendications font toujours écho aujourd’hui comme par exemple l’écart salarial ou les attaques conservatrices contre l’avortement.

Les idées sont à l’époque répandues à travers les magazines, les livres et l’art en général. Par exemple, aux Etats-Unis, le journal Ms. fondé par Gloria Steinem et Dorothy Pitman Hugues a sensibilisé les femmes et l’opinion publique aux questions du genre, de la lutte des classes et de la notion de race tout au long des années 1970 (ce magazine existe toujours aujourd’hui). En 1967, le droit à la contraception libre est obtenu en France. Puis, en 1975, le droit à l’avortement est adopté grâce à la loi Veil. D’autres combats sont aussi gagnés comme la mixité des concours de la fonction publique en 1974, l’instauration du divorce par consentement mutuel en 1975 ou encore l’interdiction du licenciement motivé par le genre.

Dans les années 90 de nombreux médias ont déclaré que le féminisme était mort. Une nouvelle forme de militantisme nait : les riot grrrls. La musique et les fanzines sont utilisés pour raconter des témoignages de sexisme, racisme et homophobie. Les militant.e.s appellent à une politique intersectionnelle qui devait inclure les femmes de couleur. C’est la 3ème vague du féminisme.

Le 21ème siècle et l’émergence de blogs féministes est souvent vu comme la 4ème vague du féminisme. Les blogs sont vite remplacés par les échanges sur les réseaux sociaux. En effet, les réseaux sociaux facilitent la “culture de dénonciation publique”, notamment avec le mouvement #metoo. Néanmoins, il y a aussi des contre coups aux réseaux sociaux avec par exemple de harcèlement sexuel en ligne et une misogynie accrue.

The feminism book

The feminism book est un assez gros livre à feuilleter comme une encyclopédie. Il expose plus d’une centaine de campagnes, d’événements et d’idées du mouvement féministe à travers les années et les pays. On peut aussi découvrir de grandes femmes ayant aidé le combat comme Malala Yousafzai, Chimamanda Ngozi Adichie ou Betty Friedan.

Féminisme en France : retour EN IMAGES sur plus d’un demi-siècle de combats

Trois petites vidéos de 3 minutes qui montrent les principales avancées du mouvement féministe en France au 20ème siècle. On y voit l’évolution importante des pensées entre cette période et de nos jours avec toutefois quelques remarques et clichés qui font encore écho aujourd’hui. 

3 minutes pour comprendre : 50 courants théories et figures du féminisme

Un ouvrage bien illustré qui relate l’histoire du mouvement féministe : des premières campagnes en Europe pour les droits des femmes à la propriété ou au vote jusqu’à l’activisme online. Riche en anecdotes passionnantes, il rend hommage à des femmes d’exception qui, en tout temps et en tout lieu, ont combattu contre la misogynie et pour l’égalité.

Militantisme dans l’édition

Militantisme et histoire du féminisme

Discours

Nous sommes tous des féministes – Chimamanda Ngozi Adichie

Écrivaine renommée et femme politique, Adichie est une icone féministe. En décembre 2012, elle réalise un discours TED : “We should all be feminist”. Une partie de son discours intervient dans la chanson Flawless de Beyoncé sortie en 2013. Dans ce texte, elle s’intéresse aux différences entre l’éducation d’une fille et d’un garçon. Tandis que les garçons sont élevés pour devenir des hommes virils et durs, les filles sont incitées à se sous estimer et à rêver de leur mariage. Elle donne sa propre définition au féminisme : toute personne qui considère que la question du genre telle qu’elle est aujourd’hui pose problème et que nous devons la régler.

Un discours vraiment très intéressant qui fait réfléchir disponible juste en dessous sous forme de Ted Talk ou sous forme de petit livre.

Bandes – Dessinées

Culottées – Pénéloppe Bagieu

En 2 tomes, Pénélope Bagieu nous propose trente portraits de femmes qui ont dessiné leur propre destin. Six à huit pages lui suffisent pour raconter l’histoire de badass à travers les époques et les continents. Elle décrit aussi bien la vie de la première gynécologue de la Grèce Antique que celle de pionnières sportives. 

Deux supers albums pour rêver plus grand et apprendre à connaître des femmes souvent méconnues.

La ligue des super féministes – Mirion Malle

La ligue des super féministes est une BD féministe destinée à tout le monde (dès 10 ans). Elle aborde des thèmes inédits en jeunesse : la représentation, le sexisme, le consentement, le corps des filles, les notions de genre et d’identité sexuelle…

Mêlant humour et connaissance, cette BD donne des outils théoriques indispensables à tout âge (argumentaires, test de Bechdel…).

Je te conseille cette BD didactique , engagée et surtout drôlissime !

Un autre regard – Emma

Je te laisse découvrir directement comment Emma définit ses dessins : 

“Mes dessins, ils sont là pour transmettre des idées qui ont changé ma façon de voir le monde ; ce que je voudrais, c’est que nous tous, on s’empare de ces idées, qu’on les échange et les enrichisse ensemble.”

Grâce à une série de BD nommée “Un autre regard”, elle raconte des histoires autour du féminisme, de la politique et de la sexualité. Instructifs et drôles, ses dessins cassent les clichés sur bon nombre de sujets. 

Livres photos

Babe – Petra Collins

Petra Collins, à l’âge de 22 ans, a réuni dans cet album les photos d’artistes féminines qui d’après elle pourrait changer le monde. Elle explique en introduction n’avoir jamais trouvé de place pour son travail en tant que jeune femme artiste. Elle a alors décidé de créer sa propre plateforme en ligne (The Ardorous) pour mettre en valeur des artistes féminines ayant le même ressenti. Ce magnifique album est le résultat de cette recherche d’artistes lui ressemblant avec de nombreuses photos uniques et inspirantes.

Si tu veux découvrir d’autres photographes féministes :

Emeline Courcier

Jasmine Deporta

Holly Fernando

Lana Prins

Tamara Lichtenstein

Pour découvrir bien plus de livres :

Le viol

Violences sexistes et sexuelles

1 étudiante sur 20 dit avoir été victime de viol selon l’étude de l’Observatoire étudiant des violences sexuelles et sexistes dans l’enseignement supérieur.

Le viol associe violence, agression et domination. D’après Amnesty International, l’État est responsable s’il ne fait pas tout pour empêcher, punir ou réparer le crime. Les lois relatives au viol sont souvent inadaptées. Par exemple, dans de nombreux pays, le viol conjugal n’est ni reconnu, ni interdit.

Mais qu’est ce qu’un viol ?

Article 222-23

Modifié par LOI n°2018-703 du 3 août 2018 – art. 2

Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui ou sur la personne de l’auteur par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol.

​Peu importe donc la nature de « l’objet » pénétrant (sexe, doigt, sextoy ..) et l’orifice qui est pénétré (bouche, vagin, anus).

Quand on évoque le viol, une agression violente d’un inconnu dans un lieu un peu glauque est souvent imaginé. Or, de nombreux viols ont lieu dans le domicile familial et sont commis par des proches. C’est une conséquence de ce qu’on appelle la culture du viol, qui tend à les hiérarchiser, ce qui décourage de nombreuses victimes à porter plaintes.

La culture du viol, c’est quand on affirme que les hommes ont “des besoins à assouvir”, et que les victimes “n’avaient qu’à pas s’habiller comme ça”, faire attention à son verre, pas boire autant… C’est aussi encourager les femmes à avoir un rapport sexuel pour faire plaisir à quelqu’un ou parce qu’elles ont peur des conséquences.

La culture du viol, c’est quand 20 % des Français croient qu’une femme qui dit non pense souvent oui.

 « La culture du viol, c’est quand 20 % des français croient qu’une femme qui dit non pense souvent oui. » Maïa Mazaurette


COURT-MÉTRAGE de Chloé Fontaine : JE SUIS ORDINAIRE autour du viol conjugal

Les stéréotypes sur le viol ont la peau dure, notamment ceux sur le viol conjugal. Saviez-vous que pour  47% des viols, c’est le conjoint ou ex-conjoint qui est l’auteur ?

Dans un couple, les envies de sexe ne sont pas toujours raccords et souvent la libido des deux partenaires n’a pas la même intensité. Malgré tout, ce n’est en aucun cas une excuse pour forcer son partenaire. On imagine souvent que le viol est violent physiquement, pourtant il se passe la plupart du temps sans coups et avec seulement la violence des mots.

Insister pour obtenir un rapport sexuel, faire du chantage ou mettre la pression de quelque manière, est intolérable.

Que votre partenaire soit votre femme ou votre copine, personne ne vous doit jamais du sexe !

PODCAST Les couilles sur la table de Victoire Tuaillon : LES VRAIS HOMMES NE VIOLENT PAS

« Ceux qui commettent des violences sexuelles ont une chose en commun : ils sont de genre masculin. L’immense majorité des violences sexuelles sont commises par des hommes : entre 94 % et 98 %. Qu’est-ce qui dans la socialisation masculine, la façon dont sont éduqués les garçons, pourrait permettre de l’expliquer ? »

Voilà comment est présenté ce podcast, à vos écouteurs pour en apprendre plus !

ARTICLE : Comprendre ce qu’est la culture du viol

Comme l’a définit le magazine Madmoizelle, la culture du viol est un environnement social et médiatique, dans lequel les violences sexuelles trouvent des excuses, des justifications, sont simplement banalisées, voire acceptées.

En fait c’est toutes les croyances qu’on nous a apprises au cours de notre vie par rapport au viol et que l’on continue à intégrer tous les jours via les médias. Ces croyances sont fausses et véhiculent des préjugés : une fille aura mérité d’être violée si elle est habillée légèrement ou si elle est sortie seule tard le soir, les viols arrivent la nuit dans des parkings sombres avec un agresseur au couteau, les hommes ont plus de mal à contrôler leurs pulsions sexuelles que les femmes … la liste est longue.

Les cultures du viol diffèrent selon les pays, en France il y a également cette idée qu’il y aurait une « galanterie à la française », cette idée sème un flou qui n’a pas lieu d’être autour de la drague.

Ce concept est un peu compliqué à comprendre et concevoir, on vous met donc plusieurs liens à disposition, faites en bon usage.

Avec quelques efforts quotidiens, on peut tous se forcer à éradiquer nos préjugés sexistes !

VIDÉO : Et tout le monde s’en fou – La culture du viol

A travers cette petite vidéo de 5 minutes, l’équipe de « Et tout le monde s’en fou » s’attaque à la culture du viol pour l’expliquer de façon ludique avec une touche d’ironie.

Le harcèlement

Violences sexistes et sexuelles

Le harcèlement est un type de violence puni par la loi. C’est un terme juridique qui n’est pas toujours facile à comprendre.

Voilà déjà ce que dit la loi :

Article 222-33-2-2

Le fait de harceler une personne par des propos ou comportements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation de ses conditions de vie se traduisant par une altération de sa santé physique ou mentale est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende lorsque ces faits ont causé une incapacité totale de travail inférieure ou égale à huit jours ou n’ont entraîné aucune incapacité de travail.

​Le harcèlement, c’est: des insultes, des moqueries, des menaces, des coups… Harceler quelqu’un, c’est lui faire subir une ou plusieurs de ces violences encore et encore pour le blesser ou obtenir quelque chose. Le harcèlement peut avoir lieu partout : à l’école, au travail, à la maison, dans la rue, sur Internet… Les femmes sont particulièrement victimes de harcèlement, que ce soit dans la rue, chez elles ou encore au travail. Il existe un type de harcèlement particulier, duquel elles sont souvent victime : c’est le harcèlement sexuel. Ce type de harcèlement a une définition bien particulière et c’est celui-ci qui nous intéresse dans le cadre des violences faites aux femmes :

Le fait d’imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle ou sexiste qui :

  • soit portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant,
  • soit créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante.

ARTICLE SLATE – Les comédies romantiques confondent trop souvent harcèlement et romantisme

Cet article dénonce la mauvaise influence parfois engendrée par des comédies romantiques. Elles peuvent donner aux spectateurs l’illusion que des comportements sont romantique alors qui relèvent clairement du harcèlement.

ARTICLE RTBF.BE – Comment les images de corps sexualisés nous font tolérer le harcèlement

Les images de corps féminins sexualisés ont tendance non seulement à transformer les femmes en un objet que l’on peut posséder mais aussi à altérer la perception que les femmes ont d’elles-mêmes.

Cet article très intéressant détail cette idée s’appuyant sur des études scientifiques.

BD – Projet Crocodiles

Le projet crocodile est une bande dessinée de Juliette Boutant et Thomas Mathieu qui parle du harcèlement et du sexisme ordinaire.

Bonne lecture !

Violences conjugales

Violences sexistes et sexuelles

Les violences conjugales sont toutes les formes de violences qui peuvent survenir particulièrement au sein d’un couple, marié ou non. On pense souvent aux violences physiques mais les violences psychologiques et/ou morales sont parfois tout aussi destructrices et accompagnent souvent les violences physiques. Les violences sexuelles comme les agressions sexuelles et le viol sont d’ailleurs la plupart du temps commises par le.la conjoint.e.

En France en 2019, 149 femmes sont décédées, tuées par leur conjoint ou ex-conjoint. Non pas de manière accidentelle comme le suppose l’expression « morte sous les coups » (comme si il y avait eu un coup trop fort et qui a dérapé), mais ce sont souvent des meurtres prémédités. Ces violences sont sous-estimées et il est important de savoir les reconnaître et aussi de savoir s’en protéger. Les conjoints ne possèdent aucun droit sur leur partenaire si ce n’est celui de le / la respecter !

LE VIOLENTOMETRE – Apprendre à repérer les violences (dans son couple)

Cet outil que tout le monde devrait avoir lu au moins une fois classe les actes qui font qu’une relation est saine ou qu’elle est dangereuse. Il est important de connaître les actes que relèvent de la violence ou non. Comme on l’a dit au dessus, le sexisme ordinaire est partout. Topito en a fait un top, rien de tel que des exemples pour illustrer ce concept. Vous aviez remarqué tout ça vous ?

ARTICLE BLOG – Crêpe Georgette

Mais pourquoi ne part-elle pas ?

La célèbre blogueuse Valery Rey-Robert de Crêpe Georgette répond à la remarque souvent faites quant on parle de violences conjugales : mais pourquoi ne part-elle pas ??

Ceci n’est pas un féminicide

Valery Rey-Robert revient ici sur les normes sociétales qui encouragent les violences. Un homme étant bien trop souvent considéré comme « faible » si il ose exprimer ses sentiments autrement qu’avec ses poings.

Militantisme dans la musique

Militantisme et histoire du féminisme

Bagarre

Depuis 2013, Bagarre déchaîne la scène française à travers des shows explosifs.  Le groupe transforme un concert, une chanson, un clip en un lieu d’expression s’aidant de la musique pour passer des messages forts.

Bagarre donne voix aux minorités prônant l’amour et la tolérance tout en dénonçant et revendiquant les causes qui leur tiennent à cœur. “Diamant”, par exemple, à travers son texte mélodieux et son clip touchant cherche à banaliser la masturbation féminine bien souvent encore vu comme un tabou. Ou encore, “Claque-le”, renverse les normes genrées de la société décrivant un homme aimant se faire “claquer” par des femmes. 

Par ailleurs, le groupe n’a cessé de montrer son soutien à la communauté LGBTQI+, n’hésitant pas à participer à la gaypride ou encore à soutenir des associations tel que Acceptess-T (défense des droits des personnes transgenres) et des collectifs comme Gang Reine (collectif queer artistique).

Angèle

Grande figure du féminisme en France, Angèle enchaine les récompenses pour son album engagé Brol et sa réédition.

Elle fait du sexisme ordinaire un de ses combats que ce soit à travers son Instagram ou ses chansons. Son tube « Balance ton quoi » en est une des preuves. Le clip met en scène les élèves de « L’anti-sexism academy » auxquels Angèle fait comprendre ce qu’est le sexisme, le viol ou encore le respect. « Ta Reine » et « On te regarde », font barrages à l’homophobie. Ses deux chansons engagées dénoncent le regard des autres sur notre sexualité et la honte, le dégout de soi qu’il peut engendrer.

Elle soutient aussi deux associations féministes : une belge Centre 320 Rue Haute et une française La Maison des femmes qui se battent contre les violences sexuelles.

Festival des festivals

Le 27 août a eu lieu l’unique festival de l’été 2020, Rock en Seine (nommé Le festival des festivals) filmé par France 2. En soutien au mouvement #musictoo et aux inégalités raciales, Pomme, Jeanne Added, L, Sandra Nkaké et Camelia Jordana ont interprétés « we shall overcome ». #musictoo  est un collectif anonyme qui se bat contre les violences sexistes et sexuelles dans l’industrie musicale. Une prestation très émouvante que je vous laisse découvrir ci-dessous.


Et bien plus… Rendez vous sur la playlist INSAtisfait.e.s